lundi 29 août 2016

La mauvaise influence des réseaux sociaux sur le climat de paix au Gabon

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Dès la fermeture des bureaux de vote, les populations qui voulaient soustraire un tant soit peu des programmes de télévisions ont été littéralement happés par les réseaux sociaux. L’on a ainsi assisté à un matraquage tous azimuts  faisant planer des doutes sur les lendemains paisibles au Gabon. Chacun allant de son commentaire, véhiculant mensonges et rumeurs à bon escients.
Sur les réseaux sociaux, Facebook est pris d’assaut et on y poste régulièrement des tendances émanant des différents bureaux de vote disséminés à travers le pays, mais aussi ceux de l’étranger. Ces informations sont également relayées via les appels, SMS, et autres applications de messagerie. Une situation qui ajoutait encore plus à la confusion et à la peur des populations, tant ces résultats divergeaient d’un internaute à un autre. Des tendances  qui nourrissent encore ce matin les espoirs de victoire de militants et partisans de certains candidats ; et dont les porte-paroles et états-majors tirent la couverture de leur côté respectif.
Cependant, au cours de la journée du dimanche, une baisse significative du débit de navigation a été constatée. Il n’en fallait pas plus pour que la toile s’enflamme et véhicule des informations selon lesquelles, l’accès aux réseaux sociaux a été restreint. Une situation qui a obligé le directeur général de Gabon Telecom, Abderrahim Koumaa a présenté dimanche en fin de soirée dans un communiqué de presse les excuses à ses centaines de mille d’abonnés, privés pendant plus d’une heure de l’internet. « Gabon Telecom informe son aimable clientèle, qu’un incident technique a causé une interruption involontaire de ses services internet pendant 45 minutes en début de soirée, ce dimanche 28 août 2016. Tout en présentant ses excuses pour les désagréments causés à sa clientèle, Gabon Télécom assure tout mettre en œuvre pour garantir la bonne continuité de ses services internet », a-t-il soutenu dans ce communiqué.
Depuis lors tout semble rentré dans l’ordre et les partisans de Facebook tant au sein de la diaspora qu’au niveau de la population s’en donne à cœur joie. Reprenant ainsi les intoxications de tout genre et parfois entraînant des insultes entre partisans ou entre les différents camps. Une situation qui crée une atmosphère de méfiance  de chaque Gabonais vis-à-vis de l’autre qui n’est pas du même bord que lui. On le sait, les réseaux sociaux jouent d’important rôle dans le processus démocratique mais leur usage abusif surtout en des périodes sensibles comme la période électorale et post-électoral peut à tout moment dégénérer et être fatal pour la paix et la cohésion sociale.
En attendant les résultats officiels de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) chacun y va pour l’instant de son commentaire même les plus inimaginables.  Pourtant, la Cenap  a officiellement dit être la seule habilitée à donner le nom du vainqueur du scrutin présidentiel du 27 août dernier, qui devrait intervenir  ce mardi autour de 17 h .Il y’a lieu de demander aux internautes et aux populations de ne pas tenir compte tendances et autres résultats véhiculés via les réseaux sociaux.

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