vendredi 26 août 2016

Gabon : La tête d’Ali mise à prix


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Ils sont plusieurs à être mécontent. Plusieurs à lui en vouloir pour les avoir mis aux pas. Et leur obsession, « c’est Ali » comme le confie le moins talentueux d’entre eux. Parmi eux, trois ont décidé de se lancer dans la course à la présidentielle. Mais comme toujours, il y a beaucoup de râleurs, beaucoup de beaux parleurs mais très peu de courageux. Aujourd’hui plus que jamais, cette formule s’est vérifiée avec le ralliement de deux personnalités considérées comme étant des poids lourds lors de cette élection du 27 Août prochain à un troisième, certainement et de loin, le plus handicapé.
Mais avec ce ralliement, ils se délectent déjà. Ils célèbrent une victoire qui, même eux considèrent comme impossible à atteindre. Pour eux, ce n’est pas ce qui importe le plus. La question n’est pas de gagner. Mais d’en finir avec celui qui osé parler de bonne gouvernance. Celui qu’ils ont vu grandir et qui, aujourd’hui leur intime l’ordre d’avoir le sens de l’intérêt général dans la gestion des affaires publiques. Il faut t’en finir donc.  
L’enjeu de cette présidentielle pour ces trois hommes est donc moins les gabonais que la tête du président. Ils ont mal vaincu le désir du président de mettre fin aux pratiques peu orthodoxes auxquelles ils se livraient impunément sur le dos et avec l’argent du pays. Selon une source bien informée, ils auraient mis la tête du président à prix. C’est la seule chose sur laquelle ils sont unanimes. Car toujours selon notre source « ils se détestent tous autant qu’ils détestent Ali ».
Et ce n’est pas tout. Dans une sortie récente, le candidat Jean Ping laissait entendre que le Gabon était Etat policier où les populations étaient massacrées. Une telle déclaration ne montre-t-elle pas que M. Ping ne connaît pas ce pays ?  
Car en sept ans, et dans un contexte de crise généralisée aussi bien sur le continent que presque partout ailleurs dans le monde, l’on a relevé aucun trouble majeure de nature à mettre en doute la stabilité de l’Etat gabonais. Le président Bongo en grand homme d’Etat a bâti au fil des années une cohésion et une intégration nationale.
Aujourd’hui, pour des raisons électoralistes, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins et M. Ping plutôt que de présenter un projet au moins à la hauteur de celui du président voire plus ambitieux autrement, les gabonais ne verraient pas de raison de changer de président, s’adonne, avec ses caïds et quelques pyromanes à jeter en pâture le président de la république.
Pourtant, en février dernier, lorsqu’il n’était pas encore candidat déclaré, son projet était de rentrer au pays et poursuivre ses affaires dans son cabinet Ping and Ping Consulting. Là encore, on se pose la question de savoir comment l’on pourrait envisager de lancer des affaires de type cabinet de consultance de surcroît dans pays considéré comme étant un Etat policier ?
Avec la réponse à cette dernière question, on voit bien que nous face à des pires politiciens, qui ne connaissent rien de la politique car n’ayant pas sienne la formule aristotélicienne  selon laquelle « éthique et politique, ne sauraient être considérées comme deux sphères étanche ». Et grâce à leur sens reconnu de jugeote, il est clair que les gabonais sont loin d’être dupe.  
Marlène B.

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