lundi 29 août 2016

Jean Ping se dresse contre le code électoral


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A quoi et contre qui joue le candidat Jean Ping ? Une question sur toutes les lèvres du peuple Gabonais et des observateurs de la vie politique Gabonaise. La question n’est pas fortuite après ce que l’on a pu observer ce dimanche 28  août, au lendemain du scrutin présidentiel. Réunissant ses partisans et des journalistes dans son quartier général, il a annoncé sa victoire contre toute attente, portants ainsi un coup au climat de paix  qui régnait au lendemain de ce scrutin, jugé  démocratique et transparent.
En effet, dès cette annonce, des partisans de Jean Ping se sont  rués dans les rues de la capital,  chantant les louanges de celui qui venait, il y’a quelques instants s’auto proclamé vainqueur des élections du 28 mai. Une situation qui a mis le pays sous haute tension et préparer les esprits à un affrontement et à un refus des résultats issue des urnes  et proclamé par le ministère de l’intérieur  tel que le prévoit le code électoral. Réagissant à cette sortie dont le Gabon aurait pu faire l’économie, les étonnements et la stupéfaction est d’abord venu de l’extérieur.  Les premiers et les plus nombreux  sont les pays comme la Côte d’Ivoire qui ont encore en mémoire les affres de la crise postélectorale dont ils portent encore les stigmates.
« Ah ces intellectuels qui pourrissent la vie de leurs frères africains! Ces Jean Ping qui pullulent sur le continent. Ces intellectuels qui retardent le continent. Et pourtant, ils ont tous reçu de leur pays, de l'Afrique. Comment comprendre qu'avant la proclamation des résultats de l'élection présidentielle prévus pour ce mardi, au Gabon, ce vieillard convoque la presse et annonce sa victoire? L'opposant tient-il à installer la chienlit dans son pays? Il importe de le souligner, nombre de nos intellectuels font honte au continent. Non seulement ils n'apportent rien au développement de leur pays, mais avides du pouvoir, ils contribuent à fragiliser la paix sociale. Il est temps pour la jeunesse africaine de ne pas suivre ces personnes, qui pour s'assurer une retraite dorée, sacrifient les enfants des autres sur l'autel de leur ambition personnelle» a lancé sur sa page un internaute ivoirien. Un post soutenu par plusieurs internautes qui n’ont de cesse interpellé le Gabonais afin de ne pas commettre les mêmes erreurs qui ont entraîné officiellement 3000 morts et des centaines de milliers d’exilés en Côte d’Ivoire.
« JEAN PING viole la loi et crée la zizanie » selon un autre internaute qui a repris des pans important de sa déclaration. «  Je suis l'élu.  Au moment où je m'exprime devant vous, les tendances générales nous donnent vainqueurs »  ajoutant que l’ex président de la commission de l’union Africaine aurait dû attendre les résultats officiels avant de s’exprimer. Le faisant, il ouvre la porte à plusieurs incertitudes et crée la psychose au sein de la population. Une psychose gonflée de plus en plus par des rumeurs que ses partisans distillent tant dans les grandes villes qu’en campagne.
«Quand on a perdu les élections et qu’on veut apprêter les esprits à ne pas accepter sa défaite, on se presse  de se déclarer vainqueur » explique un observateur électoral sous le couvert de l’anonymat. Selon ce dernier, l’opinion nationale Gabonaise et la communauté internationale doit tenir pour responsable Jean Ping en cas de dégradation de la situation sécuritaire. «  Il vient de jeter les bases d’une crise postélectorale tout en mettant à mal tout le système électoral et en jetant l’opprobre sur ses qualités d’ex président de la commission de l’Union Africaine » ajoute-t-il  avant de préciser que l’Afrique encore moins des petits pays comme le Gabon ne mérite pas ce genre d’hommes politiques. Pour ce dernier, il faut tirer les leçons des élections Ivoiriennes, Sénégalaise, Burkinabé, Togolaise, Béninoise et ghanéenne qui se sont déroulé récemment.

Patrick K.

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